« A la lumière des flambeaux… »

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72 heures après avoir bouclé les Aventuriers de la Drôme, Fabien revient sa belle expérience. Récit.

0h15 : « Réveil après à peine deux heures de sommeil. Ça pique un peu mais plus motivé que jamais ! Petit déjeuner et dernières vérifications du sac et du matériel obligatoire. »

1h30 : « Départ du gîte pour Crest (Drôme), situé à 20 minutes de route. Arrivée au village départ un peu avant 2 heures . Là, on retrouve les participants du 126 et du 67 km dans une ambiance assez calme. »

2h15 : « Direction la zone de départ, située à quelques centaines de mètres en trottinant, histoire de se chauffer tranquillement. »

2h25 : « Petit briefing d’avant course du président Jack Peyrard, qui nous prévient des difficultés attendues. »

2h30 : « C’est parti ! A la lumière des flambeaux, le départ est donné dans la vieille ville de Crest. A peine quelques centaines de mètres pour se mettre en jambes que la première ascension se profile déjà : la montée autour du plus haut donjon d’Europe. »

« Je pars sur un petit rythme, la journée va être longue. La météo est bonne, il fait bon (10°C à 3h du mat’). Jusqu’au premier ravito, au km 15.5, le parcours est assez roulant. Je reste tout de même prudent car la première grosse difficulté se rapproche. Et quelle difficulté ! Après 2 km d’ascension régulière, nous voilà dans le très redouté « pas des maquisards ». Une ascension certes courte, 300 m, en pleine forêt, mais avec un pourcentage moyen à plus de 41%. Les bâtons sont ici un inconvénient, car il faut avoir les mains libres pour escalader cette côte et pouvoir s’accrocher aux branches des arbres pour se hisser. C’est là que surviennent les premiers signes de crampes, après 20 km. Pas de panique, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, il s’agit même d’un problème récurent chez moi. Les 10 prochains km vont être de la gestion, je trottine quand je peux et marche dès que de nouveaux signes de crampes apparaissent. »

« Au 2ème ravito, km 26 , il fait très froid, je remets les manchons et le buff, les doigts sont gelés. Le parcours reste assez roulant jusqu’au prochain ravito, au km 35.5. Je me sens bien, je gère plutôt bien mes crampes. Je prends le temps d’envoyer un message à Elodie et même l’appeler pour lui dire que tout va bien et que je suis toujours en avance sur ce que j’avais prévu. Au moment de repartir, je vois mon père qui arrive et qui était juste derrière moi. On repart donc ensemble, mais chacun à son rythme. Je reprends donc doucement de l’avance dans l’ascension qui suit. »

10 h (km 49) : « Ravito attendu car c’est là que nous attend toute la petite famille, venue nous encourager. Le parcours est jusque là toujours à peu près roulant avec des enchaînements de montées et descentes. Je prends le temps d’embrasser mon fils. Elodie est à mes petits soins sur ce ravito : elle me remplit mes gourdes, ma poche à eau, me ramène à manger. Il fait déjà très chaud à cette heure-ci. Il va falloir gérer son hydratation jusqu’au bout, car la fin du parcours est en grande partie au soleil et de grosses difficultés nous attendent. Rapidement, je reprends la route. Il fait très chaud. Longue ascension de 5 km, pas très pentue mais régulière. »

11h28 (km 59) : « Dernier pointage avant l’arrivée. Ultime ascension, mais ascension redoutée : 1.6 km à plus de 30%. Dès les premiers mètres, je sens qu’elle va être terrible. Je n’arrive pas à avancer, m’arrête tous les 100 mètres, je n’ai plus de jus, je me sens vidé. Tant pis, je prends mon temps, et essaye de m’alimenter pour reprendre des forces. Cette montée aux Essarts me semble interminable. Au sommet, la vue est magnifique et c’est là que l’on comprend pourquoi on fait cela. Dans ce trail des Aventuriers de la Drôme, les paysages sont superbes, avec de beaux points de vue sur la Vallée de la Drôme. C’est donc requinqué que j’attaque cette dernière descente vers Saillans, avec des passages assez pentus. J’arrive à dérouler et me sens vraiment bien. Tout au long de cette descente, on entend la voix du speaker qui accueille les autres participants, ce qui a pour effet de me booster.

12h54 (km 66) : « Les derniers mètres en trottinant avant la ligne d’arrivée. Je cherche du regard ma famille censée être là pour m’accueillir mais personne. Petite déception, j’ai été trop rapide par rapport à mes prévisions, il m’attendait 30 minutes plus tard. Et là, deuxième souci à l’arrivée, la machine pour me badger n’a plus de batterie, je dois attendre qu’elle se recharge pour avoir un temps officiel. 10h26 de course et une 55ème place au final. J’attends maintenant mon père qui est toujours en course. Il arrivera un peu plus d’une heure derrière moi. Lui aussi a énormément souffert dans la dernière ascension. On attend également Sébastien , mon beau frère, qui participe à son premier trail long en montagne et qui finira au bout de 12h20 d’effort. »

Bilan : « Organisation au top. Balisage impeccable, des ravitos avec tous les produits que l’on aime (fromage, saucisson,…), des bénévoles parfaits, des paysages magnifiques, une superbe météo, un beau parcours avec de vraies belles difficultés. Au final, je suis arrivé en bonne forme, malgré un gros coup de mou dans la dernière ascension. Mon objectif, qui était de terminer et de profiter un max, est rempli ! Maintenant, pour moi, place au 38 km du Trail d’Angers, le 5 juin prochain. »

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